KŽlim Anatolien 8' 4" x 5' 6"
Un bref aperçu des tapis Kélim
Le mot "Kélim" ou "Kilim" est un mot turc qui désigne un tapis en laine, tissé et tramé en tapisserie de basse lisse (tissage ras). Les tapis Kélim ne présentent pas une surface moelleuse comme peut l'être un tapis noué.
Certains experts prétendent qu'à l'origine, ces tapis étaient fabriqués par des tunisiens du Sud, mais que depuis, leur fabrication s'est étendue aux nomades de la Turquie, de l'Irak, de l'Iran, du Pakistan, de la Chine, de l'Inde et du Maroc. D'autres croient que ces tapis étaient confectionnés dans le Proche-Orient et dans le Sud-Est européen (Albanie, Bulgarie, Bessarabie). Les principaux centres de production étaient alors l'Anatolie, la Perse et le Caucase.
Les Kélims avaient traditionnellement plusieurs fonctions. Dans certains cas, ils faisaient partie de la dot des fiancées (au même titre que le linge de maison). Dans d'autres cas, ils servaient de litière pour les chameaux. Aujourd'hui, les Kélims se retrouvent surtout sur le plancher ou sur le mur, à titre de pièce décorative.
C'est un tapis d'une relative fragilité, dont la structure, tout comme la méthode de tissage, est très simple : les fils de trame, horizontaux, passent alternativement au-dessus et en-dessous des fils de chaîne qui courent sur toute la longueur du Kélim. À chaque nouvelle duite, la séquence des fils de trame est inversée. Comme le fil de trame est interrompu à chaque changement de couleur, il apparaît, entre les zones de couleur, de petites fentes très caractéristiques. La composition, en revanche, peut être d'une grande complexité. Les motifs, essentiellement géométriques et floraux sont tour à tour juxtaposés, imbriqués, tête-bêche, en zigzag ou en méandres continus tels les vignes, les feuillages et les trèfles stylisés qui garnissent les bordures. L'œillet et la tulipe, fleurs favorites des tisserands ottomans, alternent avec le motif des losanges entre accolades, le motif du chien courant, de la corne de bélier et de l'oiseau à deux têtes, communs à tous les kélims du Proche-Orient. Le motif le plus important néanmoins est le gol, dessin géométrique inscrit à l'intérieur d'un hexagone.
Sources et inspiration : BÉRINSTAIN, Valérie, et al. L'art du tapis dans le monde, Paris, Mengès, 1996, 378 p. ; JERREHIAN JR., Aram K. A. Oriental Rug Primer, Philadelphie, Running Press, 1980, 223 p. ; HERBERT, Janice Summers. Oriental Rugs, New York, Macmillan, 1982, 176 p. ; HACKMACK, Adolf. Chinese Carpets And Rugs, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1980, 45 p. ; DE MOUBRAY, Amicia. et David BLACK. Carpets for the home, London, Laurence King Publishing, 1999, 224 p. ; JACOBSEN, Charles. Oriental Rugs A Complete Guide, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1962, 479 p. ; BASHIR, Shuja. communication personnelle, s.d. ; Sources de sites web et dates de consultation variées (à être confirmées). Utilisé sous toutes réserves.
- Le choix d'une sélection entraîne l'actualisation de la page entière.
- S'ouvre dans une nouvelle fenêtre.