Millefleurs - Quart de Lune 16'11" x 11'1"
Overview
Matériaux et savoir-faire :
Ce tapis fin et soigneusement noué à la main contient un mélange parfait de 80 % de soie pure et de 20 % de laine pure. Les tapis persans et orientaux fabriqués à partir d'un pourcentage élevé de soie sont complexes et sont souvent les plus précieux de tous les tapis faits à la main. Les fibres de soie de cette pièce créent un bel éclat sur tout le champ et les bordures, offrant une sensation ultra luxueuse. L'utilisation de la soie garantit un rendu précis des motifs décoratifs puisque les fibres de soie résistantes permettent aux tisserands qualifiés de tisser plus de nœuds par pouce carré (KPSI) que ceux des tapis en laine. Un tapis persan ou oriental typique en laine peut avoir entre 100 et 300 KPSI – un tapis typique à 80 % de soie contient entre 200 et 500 KPSI. En conséquence, le tissage du tapis nécessitera environ trois fois plus de travail, et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles les tapis en soie coûtent deux à trois fois plus cher que les tapis en laine. Les détails de cette pièce contiennent également de la laine, ce qui augmente sa durabilité.
Finition:
La finition de ce tapis a été réalisée selon des techniques traditionnelles vieilles de plusieurs siècles. Une fois son laborieux nouage à la main terminé, il était roulé et entièrement immergé dans un bain désinfectant où ses fibres absorbaient entièrement tout le liquide de nettoyage. Après quoi, il a été posé à plat sur le sol où une équipe de nettoyeurs a utilisé des pagaies en bois ressemblant à des rames pour pousser l'eau à travers ses fibres et en extraire les impuretés. Les coups de rame étaient synchronisés pour éviter que le tapis ne se déchire. Chaque coup resserrait encore plus les nœuds. Aucune machine n'était impliquée dans son lavage ou son séchage.
Un bref aperçu des tapis Millefleurs
Parallèlement au décor de semis de fleurs que nous venons d'évoquer, un autre style d'ornementation était apprécié sous Shah Jahan, mais aussi sous celui de son hériter et successeur, l'empereur Aurangzeb (1658-1707). Il s'agit des tapis « millefleurs » dont le fond est agrémenté d'un motif de treillis, chaque alvéole renfermant soit une fleur, d'un grand réalisme, soit une palmette.
Certains spécialistes voient une origine italienne à ce décor, également présent dans la décoration architecturale indienne des XVIIe, et XVIIIe siècles, comme d'ailleurs dans l'ensemble des arts décoratifs, notamment, sur des pièces en jade serties de pierres précieuses. Plusieurs tapis ornés de ces compositions sont pourvus de file de chaîne en soie multicolores, ce qui semble être une caractéristique des tissages de Lahore.
Sources et inspiration : BÉRINSTAIN, Valérie, et al. L'art du tapis dans le monde, Paris, Mengès, 1996, 378 p. ; JERREHIAN JR., Aram K. A. Oriental Rug Primer, Philadelphie, Running Press, 1980, 223 p. ; HERBERT, Janice Summers. Oriental Rugs, New York, Macmillan, 1982, 176 p. ; HACKMACK, Adolf. Chinese Carpets And Rugs, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1980, 45 p. ; DE MOUBRAY, Amicia. et David BLACK. Carpets for the home, London, Laurence King Publishing, 1999, 224 p. ; JACOBSEN, Charles. Oriental Rugs A Complete Guide, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1962, 479 p. ; BASHIR, Shuja. communication personnelle, s.d. ; Sources de sites web et dates de consultation variées (à être confirmées). Utilisé sous toutes réserves.
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