Tapis Tauris 14'3" x 9'11"
Overview
Finition:
La finition de ce tapis a été réalisée selon des techniques traditionnelles vieilles de plusieurs siècles. Une fois son laborieux nouage à la main terminé, il était roulé et entièrement immergé dans un bain désinfectant où ses fibres absorbaient entièrement tout le liquide de nettoyage. Après quoi, il a été posé à plat sur le sol où une équipe de nettoyeurs a utilisé des pagaies en bois ressemblant à des rames pour pousser l'eau à travers ses fibres et en extraire les impuretés. Les coups de rame étaient synchronisés pour éviter que le tapis ne se déchire. Chaque coup resserrait encore plus les nœuds. Aucune machine n'était impliquée dans son lavage ou son séchage.
Matériaux et savoir-faire :
Ce tapis fin et soigneusement noué à la main contient un mélange parfait de 80 % de soie pure et de 20 % de laine pure. Les tapis persans et orientaux fabriqués à partir d'un pourcentage élevé de soie sont complexes et sont souvent les plus précieux de tous les tapis faits à la main. Les fibres de soie de cette pièce créent un bel éclat sur tout le champ et les bordures, offrant une sensation ultra luxueuse. L'utilisation de la soie garantit un rendu précis des motifs décoratifs puisque les fibres de soie résistantes permettent aux tisserands qualifiés de tisser plus de nœuds par pouce carré (KPSI) que ceux des tapis en laine. Un tapis persan ou oriental typique en laine peut avoir entre 100 et 300 KPSI – un tapis typique à 80 % de soie contient entre 200 et 500 KPSI. En conséquence, le tissage du tapis nécessitera environ trois fois plus de travail, et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles les tapis en soie coûtent deux à trois fois plus cher que les tapis en laine. Les détails de cette pièce contiennent également de la laine, ce qui augmente sa durabilité.
Un bref aperçu des tapis Tauris (Tabriz)
Pendant le XVe siècle la ville de Tabriz, anciennement Tabriz, a été conquise par deux dynasties turcomanes, et les instances du pouvoir safavide s'y installèrent aussi à partir du XVIe siècle. Centre artistique, elle vit fleurir les arts du livre et du tapis. Constamment menacée par les invasions turcomanes et ottomanes, sa manufacture continua pourtant de fonctionner.
Les tapis de Tabriz sont de format allongé et relativement étroits. Au centre, un médaillon en étoile ou frangé, caractéristique majeure de ces tapis, est accompagné de quarts de médaillon qui ornent ses coins. Le fond se compose généralement d'un treillis floral régulier. Ces tapis se rattachent par les motifs de leurs médaillons aux emblèmes de tribus turkmènes qui contrôlaient Tabriz au XVe siècle. Ce nouvel art de la cour persane n'est donc pas totalement étranger à l'héritage turc, et ce mélange est réflété dans la composition de ces tapis. Pour en savoir plus sur l'histoire des tapis persans, veuillez s.v.p visiter notre section: tapis iraniens.
Sources et inspiration : BÉRINSTAIN, Valérie, et al. L'art du tapis dans le monde, Paris, Mengès, 1996, 378 p. ; JERREHIAN JR., Aram K. A. Oriental Rug Primer, Philadelphie, Running Press, 1980, 223 p. ; HERBERT, Janice Summers. Oriental Rugs, New York, Macmillan, 1982, 176 p. ; HACKMACK, Adolf. Chinese Carpets And Rugs, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1980, 45 p. ; DE MOUBRAY, Amicia. et David BLACK. Carpets for the home, London, Laurence King Publishing, 1999, 224 p. ; JACOBSEN, Charles. Oriental Rugs A Complete Guide, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1962, 479 p. ; BASHIR, Shuja. communication personnelle, s.d. ; Sources de sites web et dates de consultation variées (à être confirmées). Utilisé sous toutes réserves.
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